Jean-Luc Chappey | Pour quoi faire faire la révolution
Les amis du Monde Diplomatique Versailles
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Alors que son legs est de plus en plus méconnu ou délibérément ignoré, la Révolution française n’est pourtant pas morte. De Tunis au Caire, de Tripoli à Sana’a, la révolution fait son retour dans l’histoire mondiale. Face au débat public que ces événements ont inspiré, les historiens ne peuvent se contenter d’une position de commentateurs. Les analogies paresseuses et anachroniques entre révolution et totalitarisme ne convainquent aujourd’hui plus personne.
Les temps ont changé et ils invitent à interroger ce phénomène historique qui, à intervalles réguliers, vient rompre le cours du temps pour renverser les puissants et inventer des régimes censés être plus justes pour le plus grand nombre. Il s’agit de regarder la révolution bien en face, avec ce qu’elle charrie de méprises et d’occasions manquées, pour lui redonner sa dimension de laboratoire du politique.
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L’ouvrage est le fruit d’une entreprise collective menée au sein de l’Institut d’Histoire de la Révolution française (Paris I-Sorbonne) dont tous les auteurs sont membres. Depuis sa création en 1937, l’IHRF est en France la seule institution de recherche exclusivement consacrée à l’histoire de la Révolution. Il est aujourd’hui dirigé par Pierre Serna, dans la continuité du travail successivement mené autour d’Alphonse Aulard, Georges Lefebvre, Albert Soboul, Michel Vovelle, Catherine Duprat et Jean-Clément Martin.[/note]
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