Bernard Friot | L’enjeu des retraites
Les amis du Monde Diplomatique Versailles
La protection sociale dont fait partie « la pension de retraite » est devenue un enjeu essentiel pour les libéraux en Europe et en France.
Le gel de la cotisation patronale vieillesse intervient dès 1979 ; le gel de la cotisation patronale santé, en 1984. Puis vient le tour de la cotisation patronale chômage gelée en 1993, de la cotisation salariale gelée au milieu des années 1990 et de la cotisation patronale de retraite complémentaire (AGIRC et ARRCO) gelée en 2001.
Parallèlement, les politiques d’exonération et de réduction des cotisations sociales se sont développées (l’exonération ne crée pas d’emploi), passant d’un montant de 1,9 milliards d’euros en 1992 à 30,7 milliards d’euros en 2008.
C’est donc l’impôt qui compense à minima le manque à gagner pour la sécurité sociale (CMU, RSA). Ainsi ce mouvement volontaire et politique de paupérisation de la sécurité sociale entraîne une dégradation souhaitée des prestations pour le salarié quand il sera malade, chômeur ou retraité c’est-à-dire en réalité une dégradation de son salaire.
Mettre ce système de cotisations obligatoires en panne pour les libéraux permet d’inciter au recours à l’épargne par capitalisation et aux assurances privées dont les banques sont friandes.
source : les amis du Monde Diplomatique Versailles
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